2009
The United States
also pressured Japan to play a more active role as a military partner. The
issue came to a head in 1991 during the first U.S.-led war with Iraq. Both
public opinion and the peace clause of Japan’s constitution, as interpreted at
the time, rules out sending troops. As the Americans and their multinational
coalition bombed Iraq and pushed the Iraqis out of Kuwait, they pushed Japan to
support the effort in some way. Eventually the Japanese government contributed
thirteen billion dollars toward the cost of the war. Although this was the
largest donation of any nation from outside the Persian Gulf area, the
protracted process of reaching this decision left a bad taste on all sides.
Many Japanese felt underappreciated. Many Americans felt the Japanese were
selfish for depending on Middle Eastern oil while leaving others to fight to
make sure the pipelines stayed open (Gordon, p. 316-7).
Gordon Andrew, A
Modern History of Japan. From Tokugawa Times to the Present, New York: Oxford
University press, 2009, pp. 316-317.
The great changes
of the Meiji era constituted a sort of modern “revolution from above” because
they were imposed by members of the hereditary samurai elite of the old regime.
But until 1868, many of these leaders had been frustrated, insecure, and ambitious
men in the middle to lower ranks of the samurai class. They held greater
privilege than the mass of the population, but to call them aristocratic
revolutionaries from above and leave it at that is misleading. It leaves us
with an image of men who were cosseted in privilege and then gave it up. It was
precisely their intermediate status and their insecure salaried position,
coupled with their sense of frustrated ambition and entitlement to rule, that
accounted for the revolutionary energy of the Meiji insurgents and their
far-reaching program of reform. This was a revolution of a frustrated subelite
(Gordon, p.75).
Gordon Andrew, A
Modern History of Japan. From Tokugawa Times to the Present, New York: Oxford
University press, 2009.
1909
Texte repris de CLIOTEXTE, Un catalogue de textes utiles à l'enseignement de l'histoire.
La misère à Tokyo au début du vingtième siècle
« Qui dira les horreurs du quartier de Shitaya à Tokyô ? Il y a là deux mille maisons où la misère se fait épouvante (...). Des foules entières n’y subsistent qu’« à la journée » ; des rues entières comme le Shin Ami Cho, qui compte trois cent cinquante maisons, sont peuplées de gens si pauvres qu’ils ne possèdent même pas la couverture dont ils s’enveloppent quand ils dorment. Moyennant un demi-sou, ils louent, chaque nuit, une sorte de harde faite de chiffons cousus ensemble (...).
Et pourtant Shitaya ou Shin Ami Cho ne sont pas des cours des miracles : elles ne sont pas le refuge des seuls estropiés, mendiants, chanteurs ambulants, malandrins et truands... Il y a là beaucoup d’artisans, des bateliers (...), des marchands ambulants, des raccommodeurs de menus objets, tous ceux que le chômage forcé a réduits à un complet état de destitution, de dégradation physique et morale. C’est ici le quartier infernal des mangeurs de choses immondes. Ceux qui le hantent s’alimentent d’entrailles et de têtes de poissons, ils grignotent du riz corrompu, des fruits pourris et des détritus de viande. »
Ludovic NAUDEAU, Le Japon moderne. Paris, Flammarion, 1909, 404 p., pp. 256-7, rapporté par Jacques MUTEL, Histoire du Japon. 1. La fin du shôgunat et le Japon de Meiji 1853-1912. Paris, Hatier Université, collection d’histoire contemporaine, 1970, 224 p., p. 176. Repris en ligne de CLIOTEXTE consulté le 17 septembre 2011.
1905
Texte repris de CLIOTEXTE, Un catalogue en ligne de textes utiles à l'enseignement de l'histoire.
LA PERSISTANCE DES TRADITIONS NATIONALES DANS LE JAPON MODERNE (1905)
"Accoutumés à accueillir les choses nouvelles sans sacrifier les anciennes, notre adoption des méthodes occidentales n'a pas aussi grandement affecté la vie nationale qu'on l'a cru. Le même éclectisme qui nous avait fait choisir Bouddha comme guide spirituel, Confucius comme guide moral, nous a fait saluer la science moderne comme le fanal du progrès matériel. Notre adoption de certaines formes de la civilisation occidentale a abouti à un accroissement d'activité industrielle et à l'introduction des sciences, telles que l'hygiène et la chirurgie, tandis que nos moyens de communication et de transport se sont grandement améliorés et que le confort ordinaire de la vie est plus généralement répandu qu'à aucune autre époque. Dans ces conditions, notre développement n'eut guère d'action sur le caractère national que pour le stimuler à de nouveaux efforts.
Il en fut de même pour l'adoption des coutumes politiques et sociales de l'Europe, qui ne nécessitèrent pas, de notre part, un changement aussi profond qu'on eût pu le croire tout d'abord. Notre expérience du passé nous avait appris à ne choisir dans les institutions occidentales que ce qui était en concordance avec notre nature orientale. Celui qui ne se contente pas de l'apparence des choses et les approfondit, peut voir, sous ses atours modernes, battre le coeur du vieux Japon. Notre code civil, qui traduit fidèlement l'esprit de la loi occidentale, a adopté, pour une grande part, les coutumes et les usages de notre passé. Notre constitution, bien qu'elle puisse paraître semblable à beaucoup de constitutions européennes, est fondée sur notre ancien système de gouvernement et trouve son prototype au temps des dieux.
Les vieilles coutumes et les cérémonies sont rétablies et la connaissance de notre ancienne étiquette fait partie de l'éducation d'un gentilhomme, au même titre que jadis, les tendances démocratiques n'aidant qu'à les généraliser davantage. La cérémonie du thé et l'arrangement des fleurs sont redevenues les occupations habituelles de la vie de nos dames japonaises. L'étude de la musique et du drame classique est très répandue, même chez ceux qui ont reçu une éducation européenne. On ignore peut-être que les anciennes fonctions du cérémonial de la Cour sont conservés aujourd'hui sans aucune altération de formes. Un exemple frappant s'en trouve dans le fait que la déclaration de guerre avec la Russie fut annoncée à la déesse Soleil , par un envoyé spécial du Mikado, et qu'une garde impériale fut désignée, pour le service du temple d'Ise, pendant toute la durée des hostilités."
Extrait de OKAKURA, Le réveil du Japon, Paris, Payot, 1917, pp.333-337. Repris en ligne de CLIOTEXTE consulté le 17 septembre 2011.
1886
Tokutomi Sohô, Le Japon à venir, 1886.
« Les Européens abusent de la violence et se fondent uniquement sur la force. L’Inde hélas a déjà été détruite, de même l’Annam. Demain ce sera le tour de la Birmanie. Les pays qui restent indépendants n’ont plus d’indépendant que le nom. Quelles sont les perspectives de la Perse, de la Chine, de la Corée et même du Japon ? L’avenir est sombre et c’est insupportable. »
Tokutomi Sohô est un journaliste. Son petit ouvrage devient un best-seller. Source : Pierre-François SOUYRI, Nouvelle histoire du Japon, Paris : Perrin, 2010, p. 480.
Notes : Annam = Vietnam.
Avril 1868
Charte en cinq articles, jurée devant les dieux par le jeune empereur (Meiji) :
1. Promouvoir largement des assemblées et décider des choses selon l’opinion publique.
2. Unir le peuple entier afin d’assurer la prospérité.
3. Que tous, depuis les fonctionnaires et les militaires jusqu’au peuple puissent agir selon leur volonté et ne soient pas conduits à se désintéresser des choses publiques.
4. En finir avec les abus du passé et se fonder sur la voie juste de la nature.
5. Aller à la recherche de la croissance de par le monde et établir ainsi avec force les fondements de l’empire.
Commentaire de Pierre-François SOUYRI :
« Le texte mélange vocabulaire traditionnel inspiré des pratiques chinoises et idées nouvelles venues d’Occident.»
« L’idée d’un gouvernement d’assemblées – venue tout droit des traités de philosophie politique occidentaux – avait déjà été évoquée au Japon…. On peut donc interpréter le premier point de la charte comme un appel à la création d’un parlement et, d’ailleurs, c’est ainsi que de nombreux partisans du mouvement pour la liberté et des droits du peuple l’interprèteront au début des années 1880. Mais on peut tout aussi bien penser qu’il ne s’agit que de conseils composés de gens choisis par le nouveau gouvernement, et c’est d’ailleurs ainsi que l’entendent les rédacteurs du texte. » … « Les « abus du passé » évoquent l’ancien régime shôgunal et « la voie juste de la nature » renvoie au vocabulaire confucéen le plus traditionnel. Pourtant, l’évocation du poids de l’opinion publique, la nécessité de continuer la politique d’ouverture et de rechercher des savoirs en Occident indiquent un renversement complet des pratiques politiques. »
Source : Pierre-François SOUYRI, Nouvelle histoire du Japon, Paris : Perrin, 2010, p. 444-5.
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